Interview Alumni de Pilip Lazic, alternant en développement international chez Cabaïa

Issu d’un parcours linguistique solide, Pilip a su construire une trajectoire cohérente mêlant langues, commerce et mode. Après une licence LEA en 2023 et une licence professionnelle MOD en 2024 à Sorbonne Université, il poursuit aujourd’hui un master GCI en alternance dans le domaine du retail international, au sein de l’entreprise Cabaïa. Il partage ici son expérience, son quotidien professionnel et ses conseils pour réussir dans ce secteur.
Pouvez-vous vous présenter et me parler de votre parcours ?
J’ai commencé par un lycée général avec un double diplôme français, anglais et italien. Ensuite, j’ai intégré la licence LEA à la Sorbonne Université, avec les langues anglais et serbe. Après avoir validé cette licence, je me suis réorienté vers une licence professionnelle en mode (LP MOD) en 2024, toujours à la Sorbonne Université, car je souhaitais m’orienter vers l’univers de la mode. C’était, selon moi, une passerelle idéale pour envisager une école de mode par la suite.
Finalement, j’ai poursuivi avec un master GCI (Gestion et Commerce International), également à la Sorbonne. Depuis la licence pro MOD, je suis en alternance dans la même entreprise, Cabaïa, ce qui me permet de cumuler trois années d’expérience professionnelle d’ici la fin de mes études.
Qu’est-ce qu’une journée type dans votre alternance actuelle ?
Je m’occupe du développement international retail chez Cabaïa. Il n’y a pas vraiment de journée type : certaines journées se passent au bureau, à répondre à des mails ou à faire des appels, d’autres me mènent à l’étranger pour visiter des boutiques ou rencontrer des agents immobiliers pour étudier de nouveaux emplacements. C’est cette diversité qui rend le métier dynamique et intéressant.
Quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier ?
La première chose, c’est de parler plusieurs langues. Sans ça, on est vite limité, surtout dans un poste à l’international. Ensuite, il faut savoir oser, même quand on ne maîtrise pas complètement un sujet. On est amené à échanger avec beaucoup d’interlocuteurs sur des domaines variés, donc il faut avoir confiance en soi, savoir poser des questions et être à l’aise dans l’échange. Et bien sûr, il faut être curieux et capable d’apprendre en dehors du cadre académique. Ce sont des compétences qu’on développe en alternance, en complétant la formation universitaire.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce métier ?
C’est justement le fait qu’il n’y ait pas de routine. Chaque jour est différent, chaque projet amène son lot de surprises. J’aime aussi le fait d’avoir des résultats concrets : par exemple, voir une boutique ouvrir après plusieurs mois de travail, c’est très stimulant. Et enfin, j’aime bien le fait de pouvoir échanger dans différentes langues. Je parle quatre langues, mais j’utilise surtout l’anglais, l’italien et le français au quotidien.
Avez-vous rencontré des challenges dans votre alternance ?
Actuellement, je gère l’ouverture de plusieurs boutiques aux Pays-Bas, avec un délai très court, et je ne parle pas néerlandais. Il a donc fallu trouver rapidement un interlocuteur fiable capable d’échanger en anglais et de répondre à nos besoins. C’est typiquement le genre de situation où le facteur temps devient un enjeu majeur, et c’est souvent ce qu’on rencontre dans les projets de développement retail.
Pourquoi avoir choisi d'effectuer votre formation au sein de la licence MOD de Sorbonne Université ?
La licence pro MOD me semblait être une excellente passerelle vers le secteur de la mode, et elle était également proposée à la Sorbonne. J’y ai retrouvé une continuité pédagogique, avec des enseignants que je connaissais déjà, comme Mme Charbonnier. C’était aussi l’occasion de commencer l’alternance. C’est durant cette période que je me suis rendu compte que je ne voulais pas nécessairement travailler dans la mode à tout prix. J’ai donc continué en master, avec une orientation plus globale.
Qu’est-ce que la licence pro MOD vous a apporté ?
Cette licence m’a permis de m’immerger dans l’univers de la mode, de ne plus seulement le consommer mais de le comprendre. Les cours, les intervenants, les alternances, tout cela m’a permis de confronter la théorie au réel. J’ai aussi beaucoup appris des expériences de mes camarades, chacun ayant son propre parcours en entreprise.
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
Je continue mon alternance chez Cabaïa pendant tout le master, ce qui me fera trois ans d’expérience. Ensuite, j’aimerais continuer dans le domaine du retail, de préférence en lien avec la mode, car c’est toujours plus motivant de travailler sur des produits qui nous parlent. Mais je ne me ferme aucune porte. L’alternance permet d’avoir de vraies perspectives, et je veux garder cette ouverture.
Quel conseil donneriez-vous à un étudiant qui aimerait suivre votre voie ?
Multipliez les langues. Même en dehors des métiers internationaux, c’est devenu indispensable. Ensuite, il faut être curieux, volontaire, ne pas se contenter d’un rôle passif en entreprise. Une alternance est une chance, il faut en tirer le maximum. Et bien sûr, ne pas négliger le travail universitaire, surtout si on veut poursuivre en master. Les deux aspects — professionnel et académique — sont complémentaires.